En France, le nombre d’accidents routiers impliquant un automobiliste non assuré a connu une hausse de plus de 10 % au cours de ces six dernières années. Compte tenu de cette situation alarmante, le gouvernement a récemment mis en place le fichier des véhicules assurés ou FVA afin de lutter contre la fraude à l’assurance et à l’insécurité routière.
Il suffit aux forces de l’ordre de consulter le numéro de plaque d’immatriculation du véhicule sur le FVA pour déterminer s’il est assuré ou non. Gare donc aux fraudeurs, car désormais, c’est une amende jusqu’à 3750 euros qui les attend. Aux dernières nouvelles, les premiers contrôles ont été effectués dans la région parisienne, mais le reste du territoire ne perd rien pour attendre !
Accidents routiers en France : état des lieux
Au cours de l’année 2018, les accidents routiers causés par des conducteurs non couverts par une assurance ont touché près de 30 900 victimes.
Selon les dernières statistiques publiées en mars par le FGAO (Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommage), l’organisme public chargé de l’indemnisation des victimes de conducteurs non assurés, ce chiffre a nettement augmenté d’environ 12 % par rapport à 2013.
En cinq ans, le FGAO a déjà versé une indemnisation de 119 millions d’euros aux personnes ayant été touchées par ces accidents. De leur côté, les conducteurs non couverts s’exposent à des remboursements importants en cas de simples blessures.
Près de 80 % des automobilistes non assurés sont des hommes
En poursuivant son étude, le FGAO a publié un autre rapport relatif au pourcentage des principaux conducteurs qui circulent en France sans assurance. De prime abord, ces derniers sont des hommes dans 75 % des cas, dont près de la moitié (46 %) sont âgés de moins de 30 ans et environ 30 % d’entre eux sont au chômage. Parmi ces automobilistes non assurés, on distingue deux catégories de profils :
- Les négligents,
- Et les délinquants qui accentuent les délits.
Selon encore le baromètre, ces derniers conduisaient sans permis dans 25 % des cas. Et pire encore :
- 18 % d’entre eux étaient au volant en état d’ivresse,
- 1 % étaient sous l’emprise de la drogue.
Ces chiffres continueront à augmenter si le gouvernement ne prend aucune mesure pour réduire les insécurités routières, d’où la mise en place officielle du fichier des véhicules assurés. Grâce à celui-ci, la police pourra facilement identifier les voitures non couvertes par une assurance auto via une simple lecture de la plaque d’immatriculation.
Gare aux fraudeurs : une amende jusqu’à 3750 euros
Selon des sources sûres, les rumeurs sur la poursuite des conducteurs non assurés sont bien fondées. En effet, les forces de l’ordre françaises s’attaquent dorénavant à plus de 74 000 automobilistes non couverts par une assurance afin de minimiser les risques d’accident.
Ainsi, lors des contrôles routiers, les policiers sont en droit de sanctionner les conducteurs dont la voiture n’est pas assurée. Dans la même optique, les autorités entendent aussi mettre la main sur les attestations en cours de renouvellement ou aux fausses vignettes sur les pare-brise. Un grand nettoyage est donc en vue sur l’ensemble du territoire dans les mois à venir…
Légalement, les forces de l’ordre disposent d’un délai de trois jours pour attester l’absence d’assurance du véhicule pris en infraction. Si le conducteur n’est pas réellement assuré après la vérification, il risquera :
- Une amende jusqu’à 3 750 euros ;
- La suspension de son permis de conduire ;
- Et la confiscation de son véhicule.
Bon à savoir : contrairement à certaines idées reçues, ce nouveau dispositif de contrôle ne s’applique pas à tous les types de véhicules. Sont donc exclus les engins diplomatiques, militaires et agricoles.
Photos : leparisien.fr, autoplus.fr